Aller au contenu

Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/212

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
199
de la forme idéale.

qu’il décrit, par la justesse de ses jugements et de ses réflexions, a banni les vagues discours sur l’idéal de la beauté grecque, en caractérisant les formes des parties en détail et avec précision, travail seul vraiment instructif. On peut, sans doute, ajouter de nouvelles remarques de détail, et montrer en cela de l’esprit et de la sagacité, faire ses réserves, etc. Mais on doit se garder, en s’abandonnant à de pareils détails, ou à cause de quelques erreurs, d’oublier le point principal par lui établi.

Quelques développement que prennent les connaissances positives, ce point doit toujours être présupposé comme l’essentiel. Néanmoins on ne peut le nier, depuis la mort de Winckelmann non seulement la connaissance des ouvrages de la sculpture antique s’est étendue sous le rapport de leur quantité, mais aussi, en ce qui concerne le style de ses ouvrages et l’appréciation de leur beauté, elle repose sur un principe plus solide, Winckelmann avait, à la vérité, sous le$ yeux, un grand nombre de statues égyptiennes et grecques ; mais, à une époque plus récente, il faut ajouter l’étude plus immédiate des sculptures éginétiques aussi bien que des chefs-d’œuvre attribués à Phidias et que l’on doit regarder comme appartenant à son temps ou exécutés sous sa direction. En un mot, nous sommes plus familiarisée avec un grand nombre de sculptures, de statues et de bas-reliefs, qui, sous le rapport de la sévérité du style idéal, doivent être attribués à l’époque la plus florissante de l’art grec.