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division.

DIVISION.


Après ces indications générales sur les différentes espèces de style communes à tous les arts, passons à la division de cette troisième partie de l’esthétique. Une méthode abstraite a cherché, çà et là, différents principes pour la classification des arts et de leurs diverses espèces. Mais la vraie division ne peut être tirée que de la nature même de l’œuvre d’art, qui, dans l’ensemble des espèces y développe la totalité des faces et des moments renfermés dans sa propre idée. Un autre principe qui y sous ce rapport, paraît également important, est celui-ci : Les représentations de l’art ont pour caractère essentiel de se manifester sous la forme sensible ; l’art s’adresse aux sens comme à l’esprit. Dès lors, la division des arts particuliers doit s’appuyer sur les sens auxquels ils s’adressent et sur les matériaux sensibles qui leur correspondent. Or, les sens, à cause de leur destination même, c’est-à-dire comme nous mettant en relation avec les divers ordres de phénomènes du monde physique, sont eux-mêmes différents : ce sont le toucher, l’odorat, le goût, l’ouïe et la vue. Il n’appartient pas à cette partie de la science, mais à la philosophie de la nature, de montrer leur rôle particulier et leurs rapports mutuels. Notre tâche se réduit ici à rechercher quels sont ceux qui sont capables de percevoir les œuvres