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division.

Or, en tant que cette manifestation doit s’accomplir dans la sphère des représentations réelles de l’art, cette totalité, qui n’est autre que l’absolu lui-même dans sa vérité, se développe dans une série de moments distincts.

Le milieu, le centre proprement dit, est ici la représentation de l’absolu de Dieu lui-même, comme tel, dans son indépendance absolue, qui ne s’est pas encore développé dans le mouvement et la différence, qui n’est pas encore passé à l’action et à la distinction de soi, mais enfermé en lui-même, dans un repos, un calme divin, plein de majesté. C’est l’idéal représenté sous sa véritable forme, qui, tout en se manifestant, reste dans une identité parfaite avec lui-même. Pour pouvoir apparaître dans l’indépendance infinie, l’absolu doit être conçu comme esprit et, en même temps, comme sujet qui possède en soi sa manifestation extérieure, adéquate à lui-même.

Mais, maintenant, comme passant à l’existence réelle, il a en face et autour de lui un monde extérieur, qui doit être façonné d’une manière conforme à lui, pour devenir une manifestation qui lui corresponde et soit pénétrée de l’absolu. Ce monde environnant est d’abord la nature physique proprement dite, dans l’appareil de ses formes extérieures, qui n’a par elle-même aucune signification spirituelle, aucune personnalité, et par conséquent ne doit être capable