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Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/474

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son développement historique.

quant au profane, s’empare de la nature des scènes journalières de la vie humaine, des événements importants de l’histoire nationale, soit passée, soit contemporaine ; exécute des portraits ou traite d’autres sujets, descende enfin jusqu’aux plus petites particularités et aux détails les plus insignifiants, avec le même zèle qu’il s’était d’abord consacré aux sujets religieux ; et, dans ce cercle, atteigne, non seulement à la perfection la plus frappante dans l’art de peindre, mais encore à la conception la plus vivante et au mode d’exécution le plus original. On peut suivre ce progrès bien marqué dans le développement de la peinture byzantine, italienne, flamande et allemande, que nous essaierons de caractériser en peu de mots.

I. En ce qui concerne d’abord la peinture Byzantine, une certaine habitude de l’art s’était toujours conservée chez les Grecs. Outre cette meilleure technique, les anciens modèles ne furent pas, non plus, inutiles pour le maintien, l’habillement, etc. Mais le naturel, la vitalité manquent entièrement à cet art ; il reste traditionnel pour la forme des visages, typique et raide dans ses figures et dans leur expression, archi tectonique dans la disposition. On y cherche vainement une nature environnante et un paysage dans le fond du tableau. Le modelé s’obtient par la lumière et les ombres, le clair et l’obscur et leur fusion. De môme, la perspective et l’art de grouper