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Essai sur la vie

ans lors qu’ils le confièrent à M. Lambert, homme sage et sensible, qui lui a survécu, et a long-temps pleuré son éleve.

Il n’y avoit point de travail que l’envie de plaire à un tel précepteur ne fît entreprendre au disciple. Il eut de bonne heure le goût de la lecture. Il est vrai qu’il n’aima d’abord que les contes de fées, et des livres où régnoit le merveilleux. Mais il leur associa bientôt la Fontaine, et même Despréaux, dont les ouvrages charment les hommes de goût, mais ne devroient pas charmer l’enfance.

On venoit de mettre le jeune Helvétius au collège, lorsqu’il lut l’Iliade et Quinte-Curce. Ces deux