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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 1.djvu/79

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d’Helvétius.

et on se plaint de son peu de sensibilité, sans faire attention qu’il ne doit qu’à l’état tranquille de son ame le talent de l’observation. On veut que l’homme de génie soit toujours sage, et on oublie que le génie est l’effet des passions, rarement compatibles avec la sagesse.

On peut connoître si on est né pour les grandes choses, à trois signes certains : 1o Si on aime assez la gloire pour lui sacrifier toutes les autres passions : 2o Si on admire vivement les belles actions ou les ouvrages consacrés par les suffrages de tous les siecles : 3o Si on aime véritablement les grands hommes de son temps.

Après avoir donné ces idées