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NOTES DE LA SECTION VII.


NOTES.

(1) Tous les Français se vantent d’être des amis tendres. Lorsque le livre de l’Esprit parut, ils crierent beaucoup contre le chapitre de l’amitié. On eût cru Paris peuplé d’Orestes et de Pylades. C’est cependant dans cette nation que la loi militaire oblige un soldat de fusiller son compagnon et son ami déserteur. L’établissement d’une pareille loi ne prouve pas, de la part du gouvernement, un grand respect pour l’amitié, et l’obéissance à cette loi une grande tendresse pour ses amis.

(2) Quiconque, disoient les stoïciens, se voudroit du mal, et, sans motif, se jetteroit dans le feu, dans l’eau, ou par la fenêtre, passeroit pour fou, et le seroit en effet, parcequ’en son état naturel l’homme cherche le plaisir, et fuit la douleur ; parcequ’en toutes ses actions il