siciens, des peintres, des spectacles pompeux. Point de trésor qui puisse fournir à ma dépense.
Peu de fortune suffit au bonheur de l’homme occupé (2) ; la plus grande ne suffit pas au bonheur d’un désœuvré. Il faut ruiner cent villages pour amuser un oisif. Les plus grands princes n’ont point assez de richesses et de bénéfices pour satisfaire l’avidité d’une femme, d’un courtisan, ou d’un prélat. Ce n’est point au pauvre, c’est au riche oisif, que se fait le plus vivement sentir le besoin d’immenses richesses. Aussi, que de nations ruinées et surchargées d’impôts, que de citoyens privés du nécessaire, uniquement pour subvenir aux dépenses de quelques ennuyés ! La richesse a-t-elle engourdi dans un homme la faculté de penser ? il s’abandonne à la paresse ; il sent à-la-fois de la douleur