Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 10.djvu/58

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
61
SECTION VI, CHAP. VIII.

été gouvernées par des représentants, où ces représentants, favorisés par la division des intérêts des commettants, ont pu s’en rendre indépendants, qu’on doit dater la décadence de ces empires.

En tous les pays, la grande multiplication des hommes fut la cause inconnue, nécessaire et éloignée, de la perte des mœurs[1]. Si les nations de l’Asie, toujours citées comme les plus corrompues, reçurent les premiers le joug du despotisme, c’est

  1. Mais n’est-il point de loi qui pût prévenir les funestes effets de la trop grande multiplication des hommes, et lier étroitemenr l’intérêt du représentant à l’intérêt du représenté ? En Angleterre, ces deux intérêts sans doute sons plus les mêmes qu’en Turquie, où le sultant se déclare l’unique représentant de sa nation. Mais s’il est des