L’expérience prouve que la probité de l’homme est l’œuvre de son éducation, que le peuple est ce que le fait la sagesse de ses lois, que l’Italie moderne a plus de foi et moins de vertus que l’ancienne, et qu’enfin c’est toujours au vice de l’administration qu’on doit rapporter les vices des particuliers.
C’est à l’aide d’un catéchisme moral, c’est en y rappelant à la mémoire des hommes et les motifs de leur réunion en société, et leurs conventions simples et primitives, qu’on pourroit leur donner des idées nettes de l’équité. Mais plus ce catéchisme seroit clair, plus la publication en seroit défendue. Ce catéchisme supposeroit pour instituteurs de la jeunesse des hommes instruits dans la connoissance du droit naturel, du droit des gens, et des principales lois