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CONCLUSION.

la vérité de ce principe, c’est qu’il explique toutes les manieres d’être des hommes, qu’il dévoile les causes de leur esprit, de leur sottise, de leur haine, de leur amour, de leurs erreurs, et de leurs contradictions. Ce principe doit être d’autant plus facilement et universellement adopté, que l’existence de la sensibilité physique est un fait avoué de tous, que l’idée en est claire, la notion distincte, l’expression nette, et qu’enfin nulle erreur ne peut se mêler à la simplicité d’un tel axiôme.

La sensibilité physique semble être donnée aux hommes comme un ange tutélaire chargé de veiller sans cesse à leur conservation. Qu’ils soient heureux, voilà peut-être le seul vœu de la nature, et le seul vrai principe de la morale. Les lois sont-elles bonnes ? l’intérêt particulier ne sera jamais