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SECTION IX, CHAP. XXV.

manifester en eux que par des services rendus à la patrie. Il n’en est pas de même du clergé ; il veut une autorité suprême. Il ne peut s’en revêtir qu’en en dépouillant les légitimes possesseurs : il doit donc faire une guerre perpétuelle et sourde à la puissance temporelle, avilir à cet effet l’autorité des princes et des magistrats, déchaîner l’intolérance, par elle ébranler les trônes, par elle abrutir les citoyens, les rendre à-la-fois pauvres, paresseux et stupides. Tous les degrés par lesquels le clergé monte au pouvoir suprême sont donc autant de malheurs publics.

En vain nieroit-on l’ambition du clergé. L’étude de l’homme la démontre à qui s’en occupe ; et l’étude de l’histoire à ceux qui lisent celle de l’église. Du moment qu’elle se dut donné un chef temporel, ce chef se