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SECTION IX, CHAP. XXVII.


CHAPITRE XXVII.

Des temps où l’église catholique laisse reposer ses prétentions.

L’esprit d’un siecle est-il peu favorable aux entreprises du sacerdoce ? les lumieres philosophiques ont-elle percé dans tous les ordres de citoyens ? le militaire, plus instruit, est-il plus attaché au prince qu’au clergé ? le souverain lui-même, plus éclairé, s’est-il rendu plus respectable à l’église ? elle dépouille sa férocité, modere son zele ; elle avoue hautement l’indépendance du prince. Mais cet aveu est-il sincere ? est-il l’effet de la nécessité, de la prudence, ou de la persuasion réelle du clergé ? La preuve qu’en se taisant l’église n’a-