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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 12.djvu/69

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DE L’HOMME,

sultats différents. Le sauvage est infatigable à la chasse ; il est plus léger à la course que l’homme policé[1], parceque le sauvage y est plus exercé.

L’homme policé est plus instruit, il a plus d’idées que le sauvage, parcequ’il reçoit un plus grand nombre de sensations différentes, et qu’il est, par sa position, plus intéressé à les comparer entre elles. L’agilité supérieure de l’un, les connoissances multipliées de l’autre, sont donc

  1. La sagacité des sauvages pour reconnoître la trace d’un homme à travers les forêts est incroyable. Ils distinguent à cette trace quelle est et sa nation et sa conformation particuliere. À quoi donc rapporter à cet égard la supériorité des sauvages sur l’homme policé ? À la multitude de leurs expériences. L’esprit, en tous les genres, est fils de l’observation.