Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 2.djvu/125

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ments ; et pourquoi la classe des femmes d’esprit n’est presque composée que de femmes du monde.

Mais, si le ton de la cour est supérieur à celui de la bourgeoisie, les grands n’ayant cependant pas toujours à citer de ces anecdotes curieuses sur la vie privée des rois, leur conversation doit le plus communément rouler sur les prérogatives de leurs charges, sur celles de leur naissance, sur leurs aventures galantes, et sur les ridicules donnés ou rendus à un souper : or de pareilles conversations doivent être insipides à la plupart des sociétés.

Les gens du monde sont donc vis-à-vis d’elles précisément dans le cas des gens fortement occupés d’un métier ; ils en font l’unique et perpétuel sujet de leur conversation : en conséquence on les taxe de mauvais ton,