Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 2.djvu/275

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terreur remis aux mains de Khaled. À ces signes certains reconnois la vérité de ma religion, et plus encore à la sublimité de l’alcoran, à la simplicité de ses dogmes, à la douceur de notre loi. Notre dieu n’est point un dieu cruel ; il s’honore de nos plaisirs. C’est, dit Mahomet, en respirant l’odeur des parfums, en éprouvant les voluptueuses caresses de l’amour, que mon ame s’allume de plus de ferveur et s’élance plus rapidement vers le ciel. Insecte couronné, lutteras-tu longtemps contre ton dieu ? Ouvre les yeux ; vois les superstitions et les vices dont ton peuple est infecté : le priveras-tu toujours des lumieres de l’alcoran ?

Iman, répondit le prince, il fut un temps où, dans la république des castors comme dans mon empire, l’on se plaignit de quelques dépôts