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comme lui. Je pourrois encore par une infinité d’autres faits prouver que nous n’estimons jamais que les idées analogues aux nôtres ; mais, pour constater cette vérité, il faut l’appuyer sur des preuves de pur raisonnement.


CHAPITRE IV

De la nécessité où nous sommes de n’estimer que nous dans les autres.


Deux causes également puissantes nous y déterminent : l’une est la vanité, et l’autre est la paresse. Je dis la vanité, parce que le desir de l’estime est commun à tous les hommes ; non que quelques-uns d’entre eux ne veuillent joindre au plaisir d’être admirés le mérite de mépriser l’admiration ; mais