dupe ; et leur intérêt les y nécessite : ambitieux, hypocrites et discrets, ils sentent que, pour s’asservir les peuples, ils doivent les aveugler : aussi ces impies crient-ils sans cesse à l’impiété contre tout homme né pour éclairer les nations ; toute vérité nouvelle leur est suspecte : ils ressemblent aux enfants que tout effraie dans les ténebres.
La seconde espece d’hommes puissants qui s’opposent aux progrès de la morale sont les demi-politiques. Entre ceux-ci il en est qui, naturellement portés au vrai, ne sont ennemis des vérités nouvelles que parcequ’ils sont paresseux, et qu’ils voudroient se soustraire à la fatigue d’attention nécessaire pour les examiner. Il en est d’autres qu’animent des motifs dangereux, et ceux-ci sont les plus à craindre ; ce sont des hommes dont