Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/230

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proportion entre la puissance de chaque état en particulier et celle de tous les autres réunis, que ces conventions puissent se maintenir par la force, que les peuples puissent établir entre eux la même police qu’un sage législateur met entre les citoyens, lorsque, par la récompense attachée aux bonnes actions, et les peines infligées aux mauvaises, il nécessite les citoyens à la vertu, en donnant à leur probité l’intérêt personnel pour appui.

Il est donc certain que, conformément à l’opinion publique, les conquêtes injustes, moins contraires aux lois de l’équité, et par conséquent moins criminelles, que les vols entre particuliers, ne doivent point autant déshonorer une nation que les vols déshonorent un citoyen.

Ce problême moral résolu, si l’on observe la marche que mon esprit a