Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/164

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non despotique ; que les particuliers ne peuvent en conséquence être dépouillés de propriété que par la loi, et non par une volonté arbitraire ; que nos princes prétendent au titre de monarque, et non à celui de despote ; qu’ils reconnoissent des lois fondamentales dans le royaume ; qu’ils se déclarent les peres et non les tyrans de leurs sujets. D’ailleurs le despotisme ne pourroit s’établir en France qu’elle ne fût bientôt subjuguée. Il n’en est pas de ce royaume comme de la Turquie, de la Perse, de ces empires défendus par de vastes déserts, et dont l’immense étendue, suppléant à la dépopulation qu’occasionne le despotisme, fournit toujours des armées au sultan. Dans un pays resserré comme le nôtre, et environné de nations éclairées et puissantes, les ames ne seroient pas impunément avilies.