il leur apporte la loi que ce Dieu lui a dictée. Frappés de ces récits, les Sarrasins prêtent aux discours de Mahomet une oreille d’autant plus crédule qu’il leur fait des descriptions plus voluptueuses du séjour céleste destiné aux hommes vaillants. Intéressés par les plaisirs des sens à l’existence de ces beaux lieux, je les vois, échauffés de la plus vive croyance, et soupirant
lune, de faire danser les montagnes, parler les épaules de moutons rôtis, les musulmans assurent que, s’il les opéra, c’est que des prodiges aussi frappants, et qui surpassent autant toute la force et la supercherie humaine, sont absolument nécessaires pour convertir les esprits forts, gens toujours très difficiles en fait de miracles.
Les Persans, au rapport de Chardin, croient que Fatime, femme de Mahomet, fut de son vivant enlevée au ciel. Ils célebrent son assomption.