Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/263

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sans cesse après les houris, fondre avec fureur sur leurs ennemis. « Guerriers, s’écrie dans le combat un de leurs généraux nommé Ikrimach, je les vois ces belles filles aux yeux noirs ; elles sont quatre-vingt. Si l’une d’elles apparoissoit sur la terre, tous les rois descendroient de leur trône pour la suivre. Mais que vois-je ? C’en est une qui s’avance ; elle a un cothurne d’or pour chaussure ; d’une main elle tient un mouchoir de soie verte, et de l’autre une coupe de topaze ; elle me fait signe de la tête, en me disant, Venez ici, mon bien-aimé… Attendez-moi, divine houri ; je me précipite dans les bataillons infideles, je donne, je reçois la mort, et vous rejoins. »

Tant que les yeux crédules des Sarrasins virent aussi distinctement