Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/267

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tianisme et les progrès des Sarrasins, auxquels on ne pouvoit opposer que la digue d’un zele égal à leur fanatisme. Ces évêques continuerent donc d’attribuer aux crimes de la nation les calamités qui désoloient l’empire, et dont un œil éclairé eût cherché et découvert la cause dans l’aveuglement de ces mêmes prélats, qui, dans de pareilles conjonctures, pouvoient être regardés comme les verges dont le ciel se servoit pour frapper l’empire, et comme la plaie dont il l’affligeoit.

Les succès étonnants des Sarrasins dépendoient tellement de la force de leurs passions, et la force de leurs passions des moyens dont on se servoit pour les allumer en eux, que ces mêmes Arabes, ces guerriers si redoutables, devant lesquels la terre trembloit et les armées grecques fuyoient dispersées comme la pous-