Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/193

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est l’image employée par l’immortel auteur de l’Esprit des lois, lorsqu’il compare les despotes aux sauvages qui, la hache à la main, abattent l’arbre dont ils veulent cueillir les fruits.

Il faut de plus que cette image soit neuve, ou du moins présentée sous une face nouvelle.

C’est la surprise excitée par sa nouveauté qui, fixant toute notre attention sur une idée, lui laisse le temps de faire sur nous une plus forte impression.

On atteint enfin en ce genre au dernier degré de perfection lorsque l’image sous laquelle on présente une idée est une image de mouvement.

    parce qu’il est peu d’hommes dont l’imagination soit assez forte pour se faire un tableau net et vif des montagnes sautant comme des cabrits.