Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Périclite, Phrynis, Timothée[1] : pleins d’estime pour les poésies de Terpandre, de Spendon et d’Alcman, il étoit défendu à tout esclave de les chanter ; c’étoit selon eux profaner les choses divines. Non moins habiles dans l’art de raisonner que dans l’art de peindre ses pensées en vers : « Quiconque, dit Platon, converse avec un Lacédémonien, fût-ce le dernier de tous, peut lui trouver l’abord grossier : mais, s’il entre en matiere, il verra ce même homme s’énoncer avec une dignité, une

  1. Les Lacédémoniens Cynethon, Dionysodote, Areus, et Chilon l’un des sept sages, s’étoient distingués par le talent des vers. La poésie lacédémonienne, dit Plutarque, simple, mâle, énergique, étoit pleine de ces traits de feu propres à porter dans les ames l’ardeur et le courage.