Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/83

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savants qui les avoient précédés dans la carriere des sciences et des arts : carriere où ces mêmes savants n’avoient pénétré que soutenus de la faveur de nos rois, comme le prouvent, et les lettres-patentes du 10 mai 1543, où François Ier fait les plus expresses défenses d’user de médisance et d’invective contre Aristote[1], et les

  1. Dans les plus beaux siecles de l’église, les uns ont élevé les livres d’Aristote à la dignité du texte divin, et les autres ont mis son portrait en regard avec celui de Jésus-Christ. Quelques uns ont avancé, dans des theses imprimées, que, sans Aristote, la religion eût manqué de ses principaux éclaircissements. On lui immola plusieurs critiques, et entre autres Ramus. Ce philosophe ayant fait imprimer un ouvrage sous le titre de Censure d’Aristote, tous les vieux docteurs, qui, ignorants par état, et opiniâ-