Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 6.djvu/212

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
discours que le même intérêt qui préside au jugement que nous portons sur les actions, et nous les fait regarder comme vertueuses, vicieuses, ou permises, selon qu’elles sont utiles, nuisibles, ou indifférentes, au public, préside pareillement au jugement que nous portons sur les idées ; et qu’ainsi, tant en matière de morale que d’esprit, c’est l’intérêt seul qui dicte tous nos jugements : vérité dont on ne peut apercevoir toute l’étendue qu’en considérant la probité et l’esprit relativement, 1°. À un particulier, 2°. À une petite société, 3°. À une nation, 4°. aux différents siècles et aux différents pays, et 5°. à l’univers.
Idée générale.
Chap. II. De la probité par rapport à un particulier,