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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 6.djvu/224

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qui nous arrachent à la paresse ou à l’inertie, et qui nous douent de cette continuité d’attention nécessaire pour s’élever aux plus hautes idées, il faut ensuite examiner si tous les hommes sont susceptibles de passions, et du degré de passion propre à nous douer de cette espèce d’attention. Pour le découvrir il faut remonter jusqu’à leur origine.
Chap. IX. De l’origine des passions,
L’objet de ce chapitre est de faire voir que toutes nos passions prennent leur source dans l’amour du plaisir ou dans la crainte de la douleur, et par conséquent dans la sensibilité physique. On choisit pour exemples en ce genre les passions qui paraissent les plus indépendantes de cette sensibilité, c’est-à-dire l’avarice, l’ambition, l’orgueil, et l’amitié.
Chap. X. De l’avarice,
On prouve que cette passion est fondée sur l’amour du plaisir et la crainte de la douleur ; et l’on fait voir comment, en allumant en nous la soif des plaisirs, l’avarice peut toujours nous en priver.