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Chap. XV. Que la crainte des peines ou le desir des plaisirs physiques peuvent allumer en nous toutes sortes de passions,
Après avoir prouvé dans les chapitres précédents que toutes nos passions tirent leur origine de la sensibilité physique ; pour confirmer cette vérité, on prouve dans ce chapitre que par le secours des plaisirs physiques les législateurs peuvent allumer dans les cœurs toutes sortes de passions. Mais en convenant que tous les hommes sont susceptibles de passions, comme on pourroit supposer qu’ils ne sont pas du moins susceptibles du degré de passion nécessaire pour les élever aux plus hautes idées, et qu’on pourrait apporter en exemple de cette opinion l’insensibilité de certaines nations aux passions de la gloire et de la vertu ; on prouve que l’indifférence de certaines nations à cet égard ne tient qu’à des causes accidentelles, telles que la forme différente des gouvernements.
Chap XVI. À quelle cause on doit attribuer l’indifférence de certains