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SECTION I, CHAP. XV.

de l’Élysée. Ces champs, embellis depuis par l’imagination brûlante du prophete qui y transporta les houris, étoient le séjour des guerriers et des hommes illustres en tous les genres. C’est là qu’Achille, Patrocle, Ajax, Agamemnon, et tous les guerriers qui combattoient sous les murs de Troie, s’occupoient encore d’exercices militaires ; c’est là que les Pindare et les Homere célébroient encore les jeux olympiques et les exploits des Grecs.

L’espece d’exercice et de chant qui sur la terre avoit fait l’occupation des héros et des poëtres, tous les goûts enfin qu’ils y avoient contractés, les suivoient encore dans les enfers. Leur mort n’étoit proprement qu’une prolongation de leur vie.

Cette religion donnée, quel devoit être le desir le plus vif, l’intérêt le plus