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NOTES DE LA SECTION I.

(4) À Vienne, à Paris, à Lisbonne, et dans tous les pays catholiques, on permet la vente des opéra, des comédies, des romans, et même de quelques bons livres de géométrie et de médecine. En France, l’approbation du censeur est pour l’auteur presque toujours un certificat de sottise. Elle annonce un livre sans ennemis, dont on dira d’abord du bien, parcequ’on n’en pensera point, parcequ’il n’excitera point l’envie, ne blessera l’orgueil de personne, et ne répétera que ce que tout le monde sait. L’éloge général et du moment est presque toujours exclusif de l’éloge à venir.

(5) Le scholastique, dit le proverbe anglais, n’est qu’un pur âne, qui, n’ayant ni la douceur du vrai chrétien, ni la raison du philosophe, ni l’affabilité du courtisan, n’est qu’un objet ridicule.

(6) Quelle est la science des scholastiques ? Celle d’abuser des mots, et d’en rendre la signification incertaine. C’étoit