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NOTES DE LA SECTION I.

Mais, répond l’éleve, je dis ce que je pense : ne m’avez-vous pas toujours défendu de mentir ? Oui, dans les cas ordinaires ; mais en faveur de l’église le mensonge est un devoir. Et quel intérêt prenez-vous au pape ? Le plus grand, répliquera le maître. Su le pape est reconnu infaillible, nul ne peut résister à ses volontés ; les peuples lui doivent être aveuglément soumis. Or, quelle considération ce respect pour le pape ne réfléchit-il pas sur tout le corps ecclésiastique ; et par conséquent sur moi !

(26) Quiconque en écrivant l’histoire en altere les faits est un mauvais citoyen ; il trompe le public, et le prive de l’avantage inestimable qu’il pourroit retirer de cette lecture. Mais dans quel empire trouver un historien vrai, et réellement adorateur du Dieu de vérité ? Est-ce en France, en Portugal, en Espagne ? Non, mais dans un pays libre et réformé.

(27) Pourquoi les disputes théologiques sont-elles interminables ? C’est qu’heureu-