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DE L’HOMME,

à l’extrême perfection de ces mêmes sens que nous devions la plus ou moins grande étendue de notre esprit.

Si ce principe concilie deux faits en apparence si contradictoires, j’en conclurai que la supériorité de l’esprit n’est le produit ni du tempérament, ni de la plus ou moins grande finesse des sens, ni d’une qualité occulte, mais l’effet de la cause très connue de l’éducation, et qu’enfin aux assertions vagues et tant de fois répétées à ce sujet l’on peut substituer des idées très précises.

Avant d’entrer dans l’examen détaillé de cette question, je crois, pour y jeter plus de clarté, et n’avoir rien à démêler avec les théologiens, devoir d’abord distinguer l’esprit de ce qu’on appelle l’ame.