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SECTION II, CHAP. I.

sentir. C’est ce principe qui seul nous explique comment il se peut que ce soit à nos sens que nous devions nos idées, et que ce ne soit cependant pas, comme l’expérience le prouve,

    qui lui a fait attribuer une origine céleste. Les esprits lourds et inhabiles aux sciences ne sont pas plus dans l’ordre de la nature que les monstres et les phénomènes extraordinaires ; ces derniers sont rare. D’où je conclus qu’il se trouve dans les enfants de grandes ressources qu’on laisse échapper avec l’âge. Alors il est évident que ce n’est point à la nature, mais à notre négligence, qu’on doit s’en prendre. »

    L’opinion de Quintilien, celle de Locke, également fondées sur l’expérience et l’observation, et les preuves dont je me suis servi pour en démontrer la vérité, doivent, je pense, suspendre sur cet objet le jugement trop précipité du lecteur.