Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 7.djvu/22

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souvent si contraires à ceux que le législateur en attend.

Un ouvrage où l’on traite de l’homme, s’y fût-il glissé quelques erreurs, est toujours un ouvrage précieux. Quelle masse de lumieres la connoissance de l’homme ne jetteroit-elle pas sur les diverses parties de l’administration ! L’habileté de l’écuyer consiste à savoir tout ce qu’il peut faire exécuter à l’animal qu’il dresse ; et l’habileté du ministre à connoître tout ce qu’il peut faire exécuter aux peuples qu’il gouverne.

La science de l’homme fait partie de la science du gouvernement (1). Le ministre doit y joindre celle des affaires (2). C’est alors qu’il peut établir de bonnes lois.