Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 7.djvu/32

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doit donc être regardée comme l’effet de leur éducation. Ce n’étoit point alors à des scholastiques, c’étoit à des philosophes que l’on confioit l’instruction de la jeunesse. L’objet de ces philosophes étoit de former des héros et de grands citoyens. La gloire du disciple réfléchissoit sur le maître ; c’étoit sa récompense.

L’objet d’un instituteur n’est plus le même. Quel intérêt a-t-il d’exalter l’ame et l’esprit de ses éleves ? aucun. Que desire-t-il ? d’affoiblir leur caractere, d’en faire des superstitieux, d’éjointer, si je l’ose dire, les ailes de leur génie, d’étouffer dans leur esprit toute vraie connoissance (7), et dans leur cœur toute vertu scholastique.

Les siecles d’or des scholastiques