Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 7.djvu/31

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mes de lettres, orateurs, capitaines, hommes d’état, se rendoient-ils propres à tous les divers emplois de leurs républiques, les exerçoient-ils, et souvent même les abdiquoient-ils, dans un âge où nul citoyen ne seroit maintenant capable de les remplir ? Les hommes d’autrefois étoient-ils différents de ceux d’aujourd’hui ? Leur organisation étoit-elle plus parfaite ? Non sans doute : car, dans les sciences et les arts de la navigation, de la physique, de l’horlogerie, des mathématiques, etc., l’on sait que les modernes l’emportent sur les anciens.

La supériorité que ces derniers ont si long-temps conservée dans la morale, la politique, et la législation,