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SECTION I, CHAP. IX.

S. François, enfin le nom de tous ces solitaires qui, dangereux à la société par l’exemple de leurs folles vertus, se retiroient dans les cloîtres et dans les déserts pour y végéter et y mourir inutiles (20).

D’après de tels modeles, le sacerdoce se flatta d’accoutumer les hommes à regarder la vie comme un court voyage. Il crut qu’alors, sans desirs pour les biens terrestres, sans amitié pour ceux qu’ils rencontreroient dans leur voyage, ils deviendroient également indifférents à leur propre bonheur et à celui de leur postérité. En effet, si la vie n’est qu’une couchée, pourquoi mettre tant d’intérêt aux choses d’ici-bas ? Un voyageur ne fait pas réparer les murs du cabaret où il ne doit passer qu’une nuit.

Pour assurer leur grandeur et satisfaire leur ambition, les puissances