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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/114

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SECTION II, CHAP. XXI.

s’il étoit possible, fût, comme chez les Juifs, plus sévèrement punie que les forfaits les plus abominables.

Ces rits et ces cérémonies, plus ou moins nombreux chez les diverses nations, furent par-tout à-peu-près les mêmes ; par-tout ils furent sacrés, et assurerent au sacerdoce la plus grande autorité sur les divers ordres de l’état (34).

Cependant, parmi les prêtres des différentes nations, il en fut qui, plus adroits que les autres, exigerent du citoyen, non seulement l’observation de certains rits, mais encore la croyance de certains dogmes. Le nombre de ces dogmes, insensiblement multiplié par eux, accrut celui des incrédules et des hérétiques. Que prétendit ensuite le clergé ? Que l’hérésie fût punie en eux par la confiscation de leurs biens, et cette loi aug-