Aller au contenu

Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/120

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
117
SECTION II, CHAP. XXII.

crimes, qu’ils étoient plus séveres dans leur discipline et plus exacts à punir la violation des rits[1].

Tous les temples devinrent alors l’asyle des forfaits ; la seule incrédulité n’y trouva point de refuge : et comme il est en tout pays peu d’incrédules et beaucoup de méchants, l’intérêt du plus grand nombre fut d’accord avec celui des prêtres.

Entre les tropiques, dit un navigateur, sont deux isles en face l’une de l’autre. Dans la premiere on n’est point honnête si l’on ne croit un certain nombre d’absurdités, et si l’on ne peut sans se toucher soutenir la plus cuisante démangeaison ; c’est à

  1. Si les catholiques sont, en général, sans mœurs, c’est qu’à la pratique des vraies vertus les prêtres ont, dans la religion papiste, toujours substitué celle des cérémonies superstitieuses.