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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/143

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DE L’HOMME.

courageux étoient les plus spirituels. Cependant on n’a jamais cité Racine, Boileau, Pascal, Hobbes, Toland, Fontenelle, etc., comme des hommes forts et courageux. D’autres ont prétendu que les bilieux et les sanguins étoient à-la-fois et les plus ingénieux et les moins capables d’une attention constante. Mais peut-on être en même temps incapable d’attention, et doué de grands talents ? Croit-on que sans application Locke et Newton fussent jamais parvenus à leurs sublimes découvertes ?

Plusieurs enfin ont fait dépeindre l’esprit de la mobilité des nerfs. Mais les femmes sont très vivement affectées : la mobilité de leurs nerfs devroit donc leur assurer une grande supériorité sur les hommes. Ont-elles en conséquence plus d’esprit ? Non. Quelle idée nette d’ailleurs se former de cette mobilité plus ou moins grande de nerfs ?

(3) Ce que je dis de la bonté peut également s’appliquer à la beauté. L’idée