Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/148

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
145
NOTES DE LA SECTION II.

moi en avons été les victimes. Que de faux passages de nos ouvrages cités dans les mandements de saints évêques !

(7) Le clergé, qui se dit humble, ressemble à Diogene, dont on voyoit l’orgueil à travers les trous de son manteau.

(8) Qu’on lise à ce sujet les derniers chapitres de la regle de S. Benoît ; l’on y verra que si les moines sont impitoyables et méchants, c’est qu’ils doivent l’être.

En général, des hommes assurés de leur subsistance, et sans inquiétude à cet égard, sont dures ; ils ne plaignent point dans les autres des maux qu’ils ne peuvent éprouver. D’ailleurs le bonheur ou le malheur des moines retirés dans un cloître est entièrement indépendant de celui de leurs parents et de leurs concitoyens. Les moines doivent donc voir l’homme des villes avec l’indifférence d’un voyageur pour l’animal qu’il rencontre dans les forêts. Ce sont les lois monastiques qui condamnent le religieux à l’inhumanité.