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NOTES DE LA SECTION II.

droit point envie aux magistrats de s’emparer de nos richesses, d’acquitter avec nos biens une partie de la dette nationale, et par ce moyen de faire peut-être de votre nation la plus redoutable de l’Europe ? Or, il nous importe peu, sire, que vos peuples soient heureux et redoutés, mais beaucoup que le sacerdoce soit riche et puissant. »

Voilà ce que me parurent contenir les représentations du clergé. Je ne me lassois point de considérer l’adresse, l’habileté avec laquelle les prêtres avoient, en tous pays, toujours demandé au nom du ciel la puissance et les richesses de la terre ; j’admirois la confiance qu’ils avoient toujours eue dans la sottise des peuples, et sur-tout des puissants. Mais ce qui m’étonnoit encore plus, c’étoit (en me rappelant les siecles d’ignorance) de voir qu’à cet égard la plupart des souverains avoient toujours été au-delà de l’attente du clergé.

(35) Quelques uns veulent qu’au mo-