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NOTES DE LA SECTION II.

disputent entre eux, il faut donc qu’ils se sentent intérieurement doués de la faculté d’appercevoir les mêmes vérités, et par conséquent d’une égale aptitude à l’esprit. Sans cette conviction, quoi de plus absurde que les disputes des politiques et des philosophes ? Que serviroit de se parler si l’on ne pouvoit s’entendre ? Si on le peut, il est donc évident que l’obscurité d’une proposition n’est jamais dans les choses, mais dans les mots. Cette vérité, prouvée par l’expérience, donne la solution du problême proposé il y a cinq ou six ans par l’académie de Berlin : « Savoir si les vérités métaphysiques en général, si les premiers principes de la théologie naturelle et de la morale, sont susceptibles de la même évidence que les vérités géométriques ». Attache-t-on une idée nette au mot probité ? la regarde-t-on avec moi comme l’habitude des actions utiles à la patrie ? que faire pour déterminer démonstrativement quelles sont les actions vertueuses ou