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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/194

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SECTION III, CHAP. II.

ple le plus propre à développer mes idées. Si l’on a long-temps montré cette sirene à la foire sans que personne en devinât le méchanisme, c’est que le hasard ne mettoit sous les yeux de personne les objets de comparaison desquels devoit résulter cette découverte ; il avoit été plus favorable à Comus. Mais pourquoi n’est-il pas compté en France parmi les grands esprits ? C’est que son méchanisme est plus curieux que vraiment utile : s’il eût été d’un avantage très général et très étendu, nul doute que la reconnoissance publique n’eût mis Comus au rang des hommes les plus illustres. Il eût dû sa découverte au hasard, et le titre d’homme de génie à l’importance de cette découverte.

Que résulte-t-il de cet exemple ? 1°. Que toute idée neuve est un don