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DE L’HOMME,


CHAPITRE III.

Des limites à poser au pouvoir du hasard.

Si presque tous les objets considérés avec attention ne renfermoient point en eux la semence de quelque découverte ; si le hasard ne partageoit pas à-peu-près également ses dons, et n’offroit point à tous des objets de la comparaison desquels il pût résulter des idées grandes et neuves ; l’esprit seroit presque en entier le don du hasard.

Ce seroit à son éducation qu’on devroit sa science, au hasard qu’on devroit son esprit ; et chacun en auroit plus ou moins, selon que le hasard lui auroit été plus ou moins favorable. Or, que nous apprend à ce