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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/204

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SECTION III, CHAP. IV.

s’écarte des routes fréquentées. Or, ces routes ne sont pas celles de découvertes. Que la navire soit par le hasard ou la tempête porté sur des îles inconnues ; le pilote, forcé d’y relâcher, n’en reconnoît ni les terres ni les habitants. Il y fait de l’eau, remet à la voile, et court de nouveau les côtes pour y échanger ses marchandises. Rentré enfin dans le port, il désarme, et remplit le magasin du propriétaire des richesses et des denrées du retour, et ne lui rapporte aucune découverte.

Il est peu de Colombs ; et, sur les mers de ce monde, uniquement jaloux d’honneurs, de places, de crédit et de richesses, peu d’hommes s’embarquent pour la découverte de vérités nouvelles. Pourquoi donc s’étonner si ces découvertes sont rares ?

Les vérités sont par la main du