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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/205

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DE L’HOMME,

ciel semées çà et là dans une forêt obscure et sans route. Un chemin borde cette forêt ; il est fréquenté par une infinité de voyageurs. Parmi eux il est des curieux à qui l’épaisseur et l’obscurité même du bois inspire le desir d’y pénétrer. Ils entrent ; mais embarrassés dans les ronces, déchirés par les épines et rebutés dès les premiers pas, ils abandonnent l’entreprise et regagnent le chemin. D’autres, mais en petit nombre, animés non par une curiosité vague, mais par un desir vif et constant de gloire, s’enfoncent dans la forêt, en traversent les fondrieres, et ne cessent de la parcourir jusqu’à ce que le hasard leur ait enfin découvert quelque vérité plus ou moins importante. Cette découverte faite, ils reviennent sur leurs pas, percent une route de cette vérité jusqu’au grand chemin ; et tout