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DE L’HOMME,

gle, le tact de la sensitive, le nez du renard, et l’oreille de la taupe.

Les chiens et les chevaux sont, dit-on, d’autant plus estimés qu’ils sortent de telle ou telle race. Avant d’employer un homme il faudroit donc encore demander s’il est fils

    ple est encore inconnu. L’histoire ne montre en aucun d’eux une constante supériorité d’esprit sur les autres : elle prouve au contraire que, depuis Dehli jusqu’à Pétersbourg, tous les peuples ont été successivement imbécilles et éclairés ; que, dans les mêmes positions, toutes les nations, comme le remarque M. Robertson, ont les mêmes lois, le même esprit ; et qu’on retrouve par cette raison chez les Américains les mœurs des anciens Germains. La différence de la latitude et de la nourriture n’a donc aucune influence sur les esprits ; et peut-être en a-t-elle moins qu’on ne pense sur les corps.