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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/24

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SECTION II, CHAP. XII.

d’un pere spirituel ou stupide. On ne fait aucune de ces questions ; pourquoi ? c’est que les peres les plus spirituels n’engendrent souvent que de sots enfants ; c’est que les hommes les mieux organisés n’ont souvent que peu d’esprit, et qu’enfin l’expérience prouve l’inutilité de pareilles questions. Ce qu’elle nous apprend, c’est qu’il est des hommes de génie de toute espece de taille et de tempérament ; qu’il en est de sanguins, de bilieux, de flegmatiques, de grands, de petits, de gras, de maigres, de robustes, de délicats, de mélancoliques (2), et que les hommes les plus forts et les plus vigoureux ne sont pas toujours les plus spirituels[1].

  1. M. Rousseau, pages 300 et 323 de son Émile, dit : « Plus un enfant est ro-